Vocation d'un berger d'aujourd'hui.
Stéphane Charrat.
Et voilà, j’étais
tombé dedans… le coup de tête avait fait naître ma passion pour les brebis
noires.
Le grand père ayant
pris de l’âge, les brebis furent vendues, remplacés par quelques vaches
laitières, l’année même de l’arrivée de la traite mécanique et de la collecte
organisée du lait.
Je centrais
cependant ma formation professionnelle sur le mouton lors de mes stages sur
l’exploitation de Gilbert et Monique, à Flaghac. J’y apprenais les méthodes
modernes d’élevage. 650 brebis noires produisaient des agneaux de boucherie,
agnelant trois fois en deux ans.
Sortant de mon BTS
sans un sou en poche, mon oncle René de Combolivier me vendit sept agnelles et
un rigord « pour me
lancer », disait-il. Brisant ce bonheur naissant, le grand père Baptiste
s’en alla, âgé de quatre vingt huit ans.
L’année suivante,
bénéficiant d’une aide à l’installation, j’achetais des agnelles noires du
Velay issues de divers élevages sélectionneurs. En trois ans le troupeau
comptais 300 mères Noires du Velay inscrites.
C’était l’époque où
les réunions de l’UPRA se tenaient chez Roger et Yvonne, au Cabaret. La vente
des béliers du centre d’élevage clôturait la journée. Je faisais mes armes sous
l’œil de Maurice et Jean-Claude qui me confièrent la présidence de l’UPRA en
1994.
Avec mon copain
Didier, animateur de l’UPRA, nous entreprenions de diffuser la Brebis Noire du
Velay le plus largement possible. Certaines années il se vendait 1500 agnelles
Noires du Velay de grande qualité.
En 2008 je
transmettais la présidence à Olivier, mais conservais la force de mon
attachement à la Néira du Velay emblématique de notre territoire. Une rencontre
entre amoureux de la Brebis Noire du Velay, et tout un environnement amical, apportent
un éclairage différent à ma vocation. L’installation de notre fils Pierre sur
l’exploitation me permet de me consacrer davantage à la transformation et à la
vente directe. Faire naître, élever, transformer, transmettre la qualité nature
de notre travail. Paysan acteur de la valorisation de notre Velay.
Eddy.
On n'oubliera pas la présence d'Eddy, frère cadet de Stéphane, proche des Brebis Noires comme son aîné, à la fois au Gaec et lors des éditions de la fête de La Neira. Eddy est aussi un spécialiste des chiens de troupeau.
Eddy.
On n'oubliera pas la présence d'Eddy, frère cadet de Stéphane, proche des Brebis Noires comme son aîné, à la fois au Gaec et lors des éditions de la fête de La Neira. Eddy est aussi un spécialiste des chiens de troupeau.
Jean Claude Brunelin.
Petit-fils de modestes paysans près d'Olliergues, je rêvais d'être paysan. Je devins ingénieur en agriculture. Mon premier contact avec le mouton se déroula en Haute-Vienne et révéla ma passion. Je garde un bon souvenir des tournées dans la fraîcheur du petit matin.
Je réalisai mon mémoire de fin d'études en Haute-Loire sur la ferme expérimentale ovine de Laroue. J’y étudiai les races ovines rustiques du Massif Central, démontrant que ces antiques populations étaient bien adaptées à un élevage moderne.
Je découvris la Noire du Velay chez Maurice, un éleveur voisin. Ce soir d'été il me montra ses moutons noirs dans une bergerie qui ne l'était pas moins. Je ne savais pas encore qu'elles m'avaient jeté un sort et que j'allais plus tard, avec Maurice à la barre, apprendre le métier et voguer avec lui sur un océan de têtes noires.
Diplôme en poche, je trouvai un emploi, en production ovine, à l'Etablissement Départemental de Haute-Loire. Il s'agissait de mettre en place des contrôles de performances, presque inexistants à l'époque dans les races locales, Bizet, Blanche du Massif Central et Noire du Velay.
Restait à la faire mieux connaître...
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