LES SOINS.

Equipement du berger vellave et petits soins à la brebis noire.

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Signe de sa richesse par l’élevage ovin, Pharaon emprunta au pâtre le crochet avec lequel il attrape la brebis par une patte. La crosse de l’évêque est inspirée de la houlette, symbole d’une gouvernance bienveillante, par opposition à la férule... Alors que le berger avait un chien de défense et non de conduite du troupeau, il guidait le troupeau à la voix et en lançant des mottes à l’aide de la petite pelle du haut de sa houlette. Lors d’urgences, le berger applique des recettes d’hier et d’aujourd’hui. La bergère médiévale suspendait à sa ceinture des sacs de cuir contenant des onguents. Le berger les tenait dans sa sacoche avec le casse croûte. Le couteau, le fouet ou le bâton, ne le quittaient pas.

Un mélange de graisse de porc et de sulfate de cuivre durcit la corne des pieds et réduit l’affection bactérienne du piétin que favorisent la chaleur et l’humidité. Un autre onguent soigne le dos endolori par un coup de soleil.

Avec ses stylets, scalpels et curettes la flamme sait curer les pieds, exérer un corps étranger, pratiquer une saignée. Un coup de sang doit être tôt remarqué. D’un coup de scalpel l’oreille est entaillée puis tapotée pour éviter la coagulation. A une brebis qui a mal avalé du trèfle, le berger fait mastiquer du genêt pour expulser les gaz qui météorisent. A une autre qui se roule à terre, il noue la queue pour créer un abcès de fixation qu’il entaillera en croix à maturité. Un verre de gnole sucrée revivifie une brebis après un agnelage difficile. L’hiver voit la fin des saisons passées à l’herbe. Strongles, douves et autres parasites, sont combattus par les vermifuges. Il faudra boucher une brebis berche, qui reste… mauvaise.

Pluie et froid trouvaient le berger sous son grand parapluie, son chapeau, son mantel doublé d’une cape aux épaules. La nécessité de ces équipements a faibli… quoi que. De nos jours disparait aussi le tintement du battant en os des sonnailles pendues au collier en châtaignier ployé après trempage. Les pierres magiques dorment dans des collections…

Berger et brebis n’arborent plus que lors des fêtes, les pompons, les touffes de laine non tondue, les marques de reconnaissance des transhumances vers l’estive, houlettes, sonnailles et autres équipements traditionnels. L’utilité de ces fêtes n’en est que plus grand.